A la saison des letchis, dans mon île tropicale, les enfants pour s’amuser confectionnent des toupies avec les noyaux. Il suffit, pour cela, de couper le noyau dans sa largeur et d’y enfoncer une allumette en son centre. S’ensuit alors, des heures de jeu, pour savoir qui réussira à faire tourner sa toupie le plus longtemps possible, la technique étant de faire trébucher la toupie de son adversaire. Lors d’une de ces compétitions, ma mère me raconta qu’étant enfant, sa petite sœur mit un noyau de letchi dans une de ses narines. Voulant alors le retirer, ses efforts ne firent qu’aggraver la situation, le noyau s’enfonçant davantage. En pleurs ou affolées, elles coururent alors chercher secours auprès de leur mère. Celle-ci, sans aucun commentaire, prit l'imprudente et l’entraîna vers la petite cuisine au fond du jardin. C’était une petite pièce d’à peine 2 m², toute en tôle, dans laquelle on laissait les plats mijoter sur un feu de bois. Cette pièce n’avait qu’une seule porte et une minuscule fenêtre, car on y faisait fumer les saucisses et toutes sortes de viande pour les conserver plus longtemps, car pas de réfrigérateur à cette époque.
Qu’allait faire ma grand-mère ? Tous les autres enfants se regardaient ahuris. Pour obliger la petite à éternuer et de ce fait expulser le corps étranger, elle l’enferma dans la cuisine, après avoir jeté dans les braises fumantes, une poignée de piment sec. On entendit alors pleurer, hurler, puis éternuer, tousser, et parfois tout cela en même temps. La grand-mère attendait sans s’émouvoir devant les cris et les supplications de l’enfant. Le noyau enfin rejeté, la porte fut ouverte. Cela peut paraître cruel, mais dans ces années-là, les grands moyens remplaçaient la médecine pratiquement inexistante.
Il faut parfois souffrir pour aller mieux. De même, la Bible, la Parole de Dieu, nous enseigne qu’au travers de nos épreuves et de nos souffrances, Dieu œuvre dans nos cœurs pour nous débarrasser de nos penchants charnels et pour nous rendre semblables à Lui.
« Mes frères, regardez comme un sujet de joie complète les diverses épreuves auxquelles vous pouvez être exposés, sachant que l’épreuve de votre foi produit la patience, mais il faut que la patience accomplisse parfaitement son œuvre, afin que vous soyez parfaits et accomplis, sans faillir en rien. » Jacques 1.2-4.
Cela vaut la peine de s’humilier sous la main du Très-Haut, de supporter quelques afflictions et de recevoir un peu de Sa nature en retour. Dieu sait mieux que nous ce qui doit croiser notre route pour nous emmener à devenir meilleurs. Nous pouvons tout supporter, car Dieu promet qu’aucune épreuve ne sera au-delà de nos forces, et que par celle-ci, nous Lui ressemblerons un peu plus. Il y a des moments où nous semons notre vie avec larmes, mais nous récolterons avec allégresse. Il sait ce qu’Il fait ! Faisons-Lui confiance !
Mamans, n’épargnez pas vos enfants ! Laissez-les vivre les diverses épreuves que Dieu permet pour les amener, dès leur jeune âge, à gérer leurs frustrations et à se confier en Lui. Apprenez-leur les valeurs qui se perdent tant, comme la foi, la persévérance dans la prière, l’effort, la patience, … Priez avec eux pour tous leurs soucis, leurs afflictions et attentes. Apprenez-leur que Dieu répond toujours à nos prières, pour autant qu’elles soient de l’Esprit, et parfois le silence est Sa réponse.
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daniel (mercredi, 02 janvier 2019 07:55)
tres bel encourragement
lorsque nous ne savons plus quoi faire ,apres avoir tant tenter et malheureusment agraver la situation ,il vaut mieux leisser faire ce qui ont la solution: souvent nous faisons appel à Dieu et nous sommes impatient ,mais la solution de Dieu n'est pas la nôtre ;le chemin que nous passons entre ces mains n'a rien à voir avec le chemin que nous voudrions pour en sortir
moments difficiles certes mais au combien plus sùres
merci encore