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To be or not te be ? That is the question !

Soyons clairs ! Le salut est obtenu par grâce. Nous le savons tous. Néanmoins, il demeure en nous une fâcheuse tendance à vouloir mériter. C’est encore là un mauvais penchant de la nature humaine, solidement nourri par notre éducation et les valeurs véhiculées dans le monde du travail. C’est parfois inconscient, mais notre nature charnelle, souvent insatisfaite, est toujours à la recherche d’amour, de reconnaissance, d’approbation de la part de nos semblables. Nous y mettons tellement d’énergie que nous oublions de chercher tout cela auprès du Père, qui désire étendre ses cordages d’amour vers nous. Il sait à quel point nous sommes fragiles et il ne demande qu’à nous rassurer. Mais passons-nous suffisamment de temps à ses côtés, jusqu’à ressentir sa main bienfaisante qui prend soin de nous, par la consolation, l’approbation, le conseil et parfois le châtiment ou la résistance ? Quel père ne châtie pas ses enfants qu’il aime ?

 

Cette soif d’amour nous pousse à agir, à faire, à s’occuper, à montrer, à démontrer, à organiser, à prendre soin aussi, parfois avec des motivations qui ne sont pas pures, par exemple, avec de la compétition, de l’orgueil, du carriérisme ou de l’arrivisme lorsque l’on vise un titre quelconque, … On peut se tuer à la tâche pour faire taire ce sentiment de rejet et ce désir de prouver que l’on est digne d’être aimé. Nous pouvons tellement nous tromper de cible.

 

Cela m’amène à penser à ce passage où Jésus nous enseigne que beaucoup Lui diront : « Seigneur, n’avons-nous pas prophétisé, guéri les malades, chassé les démons, en ton nom ? ». Il leur répondra : « Je ne vous connais point, vous qui commettez l’iniquité. » (Matthieu 7) Et pourtant, ils ont servi le Seigneur de tout leur cœur et ont fait beaucoup de bien !

 

Le Seigneur nous montre que ce qui compte pour Lui, c’est la pureté de notre cœur. Quelles sont nos motivations lorsque nous Le servons ? Donnons-nous plus de temps au service ou à la recherche de la sanctification ? Car, il est bon de le rappeler, nous sommes sauvés pour Lui ressembler (Romains 8.28-29), puis pour Le servir et nul ne verra Le Seigneur sans la sanctification (Hébreux 12.14).

 

Lorsqu’Il parle de l’iniquité, le Seigneur attire notre attention sur notre nature corrompue (sur ce que nous sommes) qui sera le leitmotiv de nos actions. Dans l’Ancien Testament, ce mot est la traduction de l’hébreu « aven » qui exprime l’idée d’une déformation, d’une distorsion. Cette expression qualifie une conduite avec des désirs corrompus, qui résulte d’une nature déchue qui viole la loi de Dieu. Dans le Nouveau Testament, le mot iniquité est la traduction du mot grec « anomia » qui signifie littéralement : sans loi. *

 

Pendant toute notre marche chrétienne, nous devons nous occuper de ce renouvellement de notre être intérieur. Marchons-nous de progrès en  progrès, de gloire en gloire, dans cette identification à Sa mort et Sa résurrection ? Y a-t-il un témoignage de nous que nous avons changé ? Nous avons peut-être délaissé notre vaine manière de vivre, certes, - Excellent ! -, mais sommes-nous devenus meilleurs ? Portons-nous de plus en plus le cœur de Jésus ?

 

Lorsque je paraîtrai devant Lui, le Seigneur mettra de côté tout ce dont Il a été l’initiateur (mon appel, mon service, mes bonnes œuvres, mes prières, mes offrandes, …) et Il regardera ce qui reste, c’est-à-dire ce que je SUIS. Puissions-nous être trouvés dans la sainteté et régénérés par la croix que nous avons portée chaque jour !

 

Ensuite, il regardera à ce qu’Il aura mis de côté, pour nous récompenser, ajouter des pierres précieuses à notre couronne, selon le sacrifice de notre vie pour le Royaume. Nous ne serons jamais libres de notre nature charnelle, tant que nous serons dans cette chair, mais le Seigneur attend de nous que nous menions sans relâche ce combat, qui consiste à la faire mourir, afin de revêtir Christ.

 

L’Eglise des derniers temps a besoin d’hommes et de femmes qui laissent Dieu les façonner, les transformer, les briser, les renouveler. C’est notre priorité ! Tout en Le servant, en prenant soin de notre famille, laissons-Lui toute la place, nous disposant comme de l’argile entre les mains du Potier et armés de la pensée de souffrir pour Son nom.

 

Nous pouvons lire dans Tite 2.14 : « Jésus-Christ s’est donné lui-même pour nous, afin de nous racheter de toute iniquité (numéro 1), et de se faire un peuple qui lui appartienne, purifié par lui (numéro 2et zélé pour les bonnes œuvres. (numéro 3) »

Donc, « Etre ou ne pas être ? - Etre comme Jésus ou pas ?- » est la première question à laquelle nous devons répondre.

 

 

* Extrait de Revue de réflexions bibliques

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