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Le juste milieu

Je ne vais pas parler de géométrie, vous devez vous en douter. Au sens figuré, « trouver le juste milieu » signifie avoir un point de vue modéré, raisonnable, qui se trouve au milieu de deux extrêmes.

 

La vie de couple est parfois source de désaccords, voire de conflits. Beaucoup d’encre a coulé sur le sujet et cela depuis des siècles, des plus grands sages aux plus grands spécialistes hyper diplômés ou pas. Loin de moi l’idée de remettre toute cette science en question. Les avancées de la neuroscience, les travaux sur les facultés cognitives montrent clairement que le cerveau d’un homme fonctionne différemment de celui de la femme. Cependant, les scientifiques ont d‘ores et déjà coupé la tête à certains préjugés, comme celui que l’homme aurait un cerveau monotâche. Le cerveau monotâche n’existe pas, tout comme le multitâche féminin.

 

Cependant, les différences entre homme et femme sont très nombreuses. Quoi d’étonnant à cela, puisque Dieu nous a créés ainsi pour mieux nous compléter ! Nos points de vue divergent souvent. La caricature voudrait que les hommes soient plus sévères, rigides et légalistes, alors que les femmes sont plus émotionnelles, sociales et souples. C’est une généralité très répandue et cela se manifeste souvent dans l’éducation des enfants.

 

La mère a tendance à excuser plus facilement, trouver des circonstances atténuantes, jusqu’à même aller couver et surprotéger. Le père exige davantage et réprimande plus durement. La solution est toute trouvée : « Il faut trouver le juste milieu ! » Ah la belle illusion ! Un mensonge du diable empêchant les parents de réaliser qu’ils ont surtout besoin de Jésus, du cœur de Jésus, plus précisément et d’un Évangile pur et puissant.

 

Quelle que soit la position de l’un ou de l’autre, il ne s’agit pas de trouver le juste milieu, entre deux positions charnelles. Il n’y a aucun remède à la chair. Il n’y a que la croix. Mais alors, en cas de désaccord, que faire ?

 

Est-il encore utile de rappeler l’ordre que l’on doit trouver dans la maison ? C’est un sujet qui fâche et qui, pourtant, réglerait 90% des problèmes de foyer. La position d’autorité du mari et la soumission de la femme révulsent souvent. C’est le point névralgique sur lequel le Seigneur fait pression, ces derniers temps. Car, comment briller dans l’Eglise, si c’est la cacophonie, le capharnaüm, à la maison ?

 

Si cet ordre d’autorité est respecté, quel choix reste-t-il à l’épouse, quand elle trouve son mari injuste, dur, insensible, avec les enfants ? - Injuste, dur et insensible, à ses yeux, il est bon de le préciser. - Il n’y a que l’Évangile pour venir à bout de la chair, de l’un et de l’autre. Que peut-elle faire dans cette soumission de cœur ? Il faut prier, jeûner peut-être et partager ce qui pèse et crible la foi. Il n’est pas rare qu’en apportant une situation devant ceux qui peuvent nous aider, nous sommes nous-mêmes reprochables, dans notre appréciation ou notre état de cœur.

 

S’il est possible de parler au conjoint, le faire dans l’apaisement et partager son point de vue et son ressenti, avec respect. Si ce sont des paroles de l’Esprit, il est fort à parier qu’il les recevra, ou peut-être pas, pour le moment. Il faut parfois l’intervention d’un serviteur de Dieu, portant le cœur du Seigneur. Mais, nous les femmes, faisons attention à nos émotions. L’enfant sait parfaitement influencer chacun de ses parents. Seul l’Esprit peut nous rendre capables de discerner un cœur, sans le filtre des émotions.

 

Il m’est arrivé de souffrir de m’aligner avec une décision que je trouvais injuste. Mais l’obéissance et la soumission attirent le miracle. Nous remettons-nous en question, devant les jugements d’autrui ? Sommes-nous sensibles à l'Esprit de Dieu qui parfois nous arrête ? Sommes-nous ouvertes à ce qu’une sœur nous parle dans la vérité, concernant nos failles dans notre éducation ?

 

S’aligner avec notre mari nous fera parfois souffrir, c’est une réalité. C’est une formidable opportunité de laisser le Seigneur faire, de renoncer à mettre notre main dans le souhait d'accomplir notre volonté. Et si nous ne sommes pas butées, le Seigneur nous montrera que notre mari a souvent raison dans son appréciation, même si la manière n’y est pas toujours.

 

Cherchons le Seigneur pour des familles unies, remplies d’amour et brillant de la gloire de Dieu. Prions le Père pour un papa qui soit un berger aimant pour sa famille, pour la conduire dans les voies de Dieu et veillant à ce que ses enfants respectent son autorité et celle de leur maman (déléguée en son absence). Prions pour que les mamans apprennent « à aimer leur mari, à être retenues, chastes, occupées aux soins domestiques, bonnes, soumises à leur mari, afin que la Parole de Dieu ne soit pas blasphémée. » (Tite 2 :4) Ai-je dit que les femmes ne doivent pas travailler ? Ce sera le sujet d’un autre article.

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