Un jour, je saisissais l’occasion de témoigner de ma foi à mon kinésithérapeute. Il m’écouta poliment, puis me répliqua avec fougue : « Oh mais, la morale judéo-chrétienne, c’est barbant ! Y a trop d’interdit dans la religion ! J’ai grandi là-dedans et franchement y en a marre ! » J’avais beau lui parler d’une communion avec Jésus, il restait figé sur la mauvaise expérience religieuse de son enfance.
Puis, un jour, cette expression me revint à l’esprit : « morale judéo-chrétienne ». Au palmarès des expressions contradictoires, on peut lui décerner la médaille d’or, à celle-là. « Judéo » pour juif et « chrétienne » pour venant de Christ. Dans ce mot composé, se regroupent deux alliances, deux lois, diamétralement opposées. Quelle salade ! Et de très mauvaise composition !
J’ai été très surprise un jour d’entendre que l’Ancien Testament a été écrit pour le peuple d’Israël et pas pour nous, les chrétiens, nés de nouveau. D’ailleurs cela est écrit, mais on peut parfois lire et relire et ne pas comprendre de cœur. Paul l’a dit à Timothée, et à nous aussi, que la loi n’est pas faite pour le juste. C’est tellement clair ! L’Ancien Testament nous sert mais n’est pas notre ligne de conduite. A la religion juive, établie par la loi mosaïque, on oppose la loi de christ, révélée par le sacrifice à la croix. Ou nous avons affaire à la loi de Moïse, si nous sommes juifs, ou à celle de Christ, mais le mélange n’est pas bienvenu, voire catastrophique pour le chrétien d’aujourd’hui. Galates 6/2 nous dit ceci : « Portez les fardeaux les uns des autres, et vous accomplirez ainsi la loi de Christ. »
Je ne cesse de contempler la Parole de Dieu et les conséquences de l’œuvre de Jésus à la croix. Je ne cesse de découvrir cette liberté qu’Il a acquise au prix de Son sang. Les enseignements que je reçois aujourd’hui ne cessent de me rappeler que je dois vivre avec mon cœur, temple du Saint-Esprit.
C’est un cadeau extraordinaire que le Seigneur nous a fait : Nous rendre libres de toute loi, de toute pression, de toute manipulation ! Mais, c’est aussi nous rendre responsables de nous-mêmes. Cela sous-entend que nous devons chercher le Seigneur pour savoir quoi, quand et comment faire, si toutefois nous devons faire. C’est tellement plus simple d’avoir la direction de quelqu’un d’autre. Cela n’empêche pas de chercher le conseil ou de faire part de nos décisions importantes, à qui de droit.
Nous sommes libres d’obéir à l’Évangile, ou pas, si toutefois il est vrai et conforme à l’enseignement de Jésus. Nous en aurons les conséquences, bien entendu, mais personne, personne, personne - Oui, j’insiste ! - ne peut obtenir de nous quoi que ce soit par la force ou l’exigence.
N’oublions pas néanmoins que nous, les femmes, devons soumission au Seigneur premièrement, à notre mari et au comité d’anciens dirigeant l’église. Néanmoins, nous avons la responsabilité d’être conduites par l’Esprit, quant à notre service et rester dans notre liberté. Prier nous amènera à acquérir cette sensibilité de l’Esprit, pour bouger avec Son élan. Et si nous nous sommes trompées, le Seigneur en profitera pour nous donner une leçon. Le hic, c’est qu’Il ne descend pas du ciel pour nous parler, mais utilise ceux qui nous sont proches, dans notre maison ou dans l’église. Et alors, quoi ? Il vaut mieux se tromper et grandir, plutôt que de ne rien faire par peur d’être corrigées. Au fait, ce que nous taxons de timidité, c'est bien de l’orgueil. C'est fuir l'écher de peur de faillir !
Si nous nous retrouvons à conseiller, aider, soutenir, il est une autre responsabilité à laquelle nous faisons face. C’est celle de répondre, s’il faut répondre, inspirées par l’Esprit - Oui, je sais, c’est un pléonasme. - . Nous devons nous assurer que nos paroles, nous sont murmurées par l’Esprit, sinon il vaut mieux se taire et renvoyer l’autre à la prière ou à un entretien avec un berger.
Prions pour nous-mêmes et pour tous, car notre Père tient notre vie entre Ses mains et Il saura user de tout et de tous, pour nous amener à grandir dans la loi de Christ, pure, sans mélange. Il nous a laissé un commandement nouveau qui accomplit toute la loi : « Aimez-vous les uns les autres, comme je vous ai aimés. » (Jean 13/34). C’est une bonne ligne de conduite pour commencer. Commencer quoi ? Je ne sais pas, à vous de voir !
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