A l’occasion d’échanges de vœux pour le nouvel an, un frère me disait combien l’Eglise a besoin de tous pour prendre soin des âmes. Ce à quoi, je répondis : « Je ferai de mon mieux ! », mesurant alors la portée de mes mots et surtout de mon engagement. En mon for intérieur, je réfléchissais à ma réponse et une question me traversa l’esprit : « Oui, mais lui, qu’attend-il exactement ? » Un instant, une crainte m’envahit, pensant que je ne serai pas à la hauteur de ce qu’il attend -peut-être - de moi. Et voilà, la porte aux raisonnements est ouverte, la condamnation se profile à l’horizon, alors qu’aucune situation ne soit encore survenue ! - Foufff ! Fichue tête ! -
Il est clair que nous avons tous des attentes les uns par rapport aux autres, les époux entre eux, les parents envers les enfants, les pasteurs envers les brebis, les frères et sœurs entre eux, …. Nous voulons tous servir Dieu de tout notre cœur, mais aussi dans la liberté. Nous voulons être libres. Jésus nous a affranchis, ce qui veut dire que nous étions esclaves, du jugement éternel premièrement. Et notre vieil homme - vieille femme - n’est pas encore terrassé. Loin de là ! Alors comment va-t-on changer, si notre communion avec Dieu est la seule que nous tolérons et que nous nous fermons à toute main qui veut nous secourir. Où est notre liberté dans tout cela ?
Tout doit se passer dans une relation d’esprit, de cœur, entre frères et sœurs de cœur. Déjà, on ne parle pas à quelqu’un qui n’est pas prêt à entendre ! Attention de heurter, de blesser, par des interventions maladroites et prématurées ! Soyons sûrs d’avoir le cœur de Jésus dans notre approche et surtout d’avoir été envoyés, par le Saint-Esprit ! Plus nous nous connaissons - de cœur -, plus notre entraide sera efficace. Nous parlons, exhortons, encourageons et laissons l’autre face à sa décision.
Oui, je suis libre ! Oui, je peux accueillir toute parole proclamée pour me faire grandir et oui, je peux refuser de la considérer, et cela indépendamment de la douleur qu’elle produit - Personne n’aime être corrigé ! - J’ai toujours une alternative, mais j’aurai la rémunération qui s'ensuit.
La nouvelle alliance est remplie de communion fraternelle. L’Eglise a toujours été le plan parfait de Dieu pour mener tout homme, toute femme, à devenir comme Son Fils. Dieu a placé au milieu de Son royaume des sentinelles sur notre vie à tous, des cœurs concernés par notre croissance, nous abreuvant dans les terribles déserts et se transformant parfois en verge de l’Éternel. Si là où vous êtes, il n’existe pas de vrais serviteurs prêts à se sacrifier pour vous, des frères et sœurs qui donnent leur vie pour vous aider à grandir, alors vous n’êtes pas dans la bonne église. Fuyez si vous êtes sous toutes sortes de lois, pour donner, donner, donner et ne rien recevoir en retour ou si peu ! Fuyez si vous ne ressentez pas le cœur de Jésus dans ceux qui vous dirigent !
Deutéronome 30/19 dit : « J’ai mis devant toi la vie et la mort, la bénédiction et la malédiction. Choisis la vie, afin que tu vives. » Paul dit qu’il est maintenant esclave de Christ. Et c’est un esclavage, dans lequel je perds tous mes droits, mes privilèges, ma réputation, mes couronnes, afin de revêtir Christ. Ma vie est maintenant d’accomplir Sa volonté et c’est un honneur. Nous sommes donc libres, mais tous esclaves. A vous de voir qui vous voulez servir ! Certains, quoique chrétiens, veulent vivre pleinement leur vie terrestre, courant après les richesses d’ici-bas. D’autres choisissent de nourrir l’ambition de devenir un grand homme - une grande femme - de Dieu, prenant le risque d’oublier cette croix qui dépouille. D’autres veulent réussir une grande carrière pour avoir de quoi bénir l’œuvre de Dieu - Quelle terrible séduction ! -.
J’ai envie de vous dire, faites ce que vous voulez. Vivez votre vie comme vous l’entendez ! Oui, vous êtes libres de le faire. Mais, si vous êtes au bon endroit, si vous Lui avez dit que vous voulez Le servir, si vous voulez changer, alors, Sa Parole vous poursuivra et aura raison de vous. L’Évangile est assez puissant pour transformer quelqu’un, mais la communion fraternelle, les relations de l’Esprit, vont hâter cette œuvre en vous.
N’oublions pas que c’est l’Esprit qui amène la conviction de péché. Ne jugeons pas afin de ne pas être jugés. Prions plutôt si nous voyons un frère, une sœur, commettre une chose répréhensible - à nos yeux, selon la lumière que nous avons, ne l’oublions pas ! -, pour que Dieu l’arrête et le sauve. Encourageons si nous le pouvons et sommes conduits à le faire, sinon laissons chacun marcher avec la lumière qu’il a reçue !
En 2019, je ferai de mon mieux, mais c’est son « MON mieux à moi » ! Sous la prédication de l’Évangile, il est à parier que « mon mieux » de 2020, sera encore meilleur. Il est à parier aussi qu’il y aura encore des moments difficiles, de doutes, même de découragement, d’épreuves dans les relations, … C’est le chemin inévitable de tout chrétien.
Nous grandissons selon la nourriture que nous recevons ! Choisissez la vôtre !
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