Souvent, les parents chrétiens ont peur de parler de sexualité à leurs enfants, car c’est d’abord un sujet qui n’a jamais été abordé avec leurs propres parents, et surtout, ils ne savent s’il faut le faire et comment en parler, quoi dire et à quel âge …
La société du 21e siècle, dans laquelle nous vivons, crée un cadre très agressif, en ce qui concerne le péché auquel les enfants font face. Réalisez le nombre d’heures dans une journée où les enfants sont en dehors du contrôle bienveillant de leurs parents ! Le péché grandit dans ce monde et est à la portée de tous les âges, notamment par l’invasion des nouvelles technologies.
Il est à parier que si les parents n’éduquent pas leurs enfants, ne les avertissent pas et ne les préparent pas à faire face à certaines agressions morales, psychologiques et même physiques, le monde s’en chargera et de la mauvaise manière, en réveillant les convoitises précocement et en déformant ce que Dieu a créé. C’est l’œuvre incessante de l’ennemi de renverser ce que Dieu a institué. Et, cela se confirme également en ce qui concerne la sexualité, qui est bonne, dans le cadre du mariage uniquement, entre époux qui s’aiment. Le monde d’aujourd’hui est loin de cette institution et les enfants doivent être préparés et équipés à rejeter ce qui vient du monde. La règle demeure : pas de sexualité avant le mariage ! Mais, les questions viendront très tôt, surtout si les enfants entendent tout et son contraire, notamment à l'école.
Je ne pourrai pas dans un article aller en profondeur, quant à la manière de s’y prendre et détailler ce qu’il faut dire, selon l’âge des enfants. Mais la première précaution à prendre est de les enseigner que la plupart des adultes qu’ils rencontreront, y compris dans l’église, sont bienveillants, mais qu’il arrive que certains ne le sont pas, car ils sont malades et peuvent leur faire du mal, leur demander ou leur faire des choses que les adultes n’ont pas à faire avec des enfants : vouloir les voir tout nus, les caresser, ... Que si des adultes, ou d’autres enfants, faisaient ça, ce n’était pas du tout, du tout, normal. Il faut leur enseigner qu’il faut fermement rejeter tout ce qui les met mal à l’aise ou leur fait mal (des câlins trop étouffants, des caresses malsaines, …) venant de n’importe qui, en criant s’il le faut. C’est dans ce genre de situations que les cris sont tolérés. Souvenez-vous de l’histoire de Pierre et le loup ! Apprenez à vos enfants que les cris sont exceptionnels, pour exprimer une joie intense, pour appeler au secours, pour avertir d’un danger, … Sinon, comment les croira-ton, dans un danger réel, s’ils braillent du matin au soir pour n’importe quel motif ?
Apprenez à vos enfants que lorsque quelqu’un leur dit : « C’est un secret, n’en parle à personne ! », que ce n’est pas normal et que justement il faut en parler, tout de suite, à la maîtresse, à la famille, à papa, à maman. Personne n’a le droit d’user de leur corps, PERSONNE, même si c’est quelqu’un qu’ils aiment beaucoup.
« Nous ne pouvons pas laisser nos enfants vivre et grandir sous cloche. De même qu’il ne faut pas à tout prix leur cacher l’existence de la mort ni de la souffrance, il ne faut pas non plus leur masquer l’existence de la violence physique ou sexuelle. Simplement, nous avons à adapter notre discours à leurs capacités de compréhension et d’affrontement. » Christophe André, psychologue
Il est évident que les parents feront tout ce qui en leur pouvoir pour préserver leurs enfants de toute agression, néanmoins, certains peuvent être naïfs et par manque de prudence ou de discernement, confronter leurs enfants à des agresseurs potentiels. Dans le monde du travail, il est exigé aujourd’hui, qu’un enfant ne soit jamais seul avec un adulte. Cette règle est peut-être la solution dans le cadre de la famille et de l’église, également. N’oublions pas que la majorité des agressions d’enfants ont lieu dans le cadre familial, hélas !
Parents, ayez, construisez une relation proche avec vos enfants, ce qui favorisera le dialogue. Qu’ils n’aient pas peur de vous parler de sexualité et de vous questionner ! S’ils vous sentent gênés ou vous voient toujours esquiver leur curiosité, ils cesseront de vous en parler et iront chercher les réponses ailleurs. Discernez ce qui est bon de dire et à quel âge. La maman sera plus à même de parler à ses filles, tandis que le papa s’occupera davantage des garçons, mais ce n’est pas une règle absolue. Soyez toujours à l’écoute et discernez tout changement brutal de comportement qui dénoterait un problème, un traumatisme chez l’enfant.
Priez avec vos enfants, chaque matin, avant qu’ils se retrouvent dans la « jungle », pour de nombreuses heures ! A leur retour, prenez le temps de vous intéresser à leur vécu intérieur, leur ressenti, leurs états de cœur, plutôt ou plus qu’à leurs performances académiques ou sportives. Nourrissez une relation de confiance mutuelle. Par-dessus tout, préparez-les à faire face à l’objectif de ce monde qui est de les emmener à perdre leur âme. Préparez-les à se préserver pour accomplir la volonté de Dieu, principale source de bonheur du chrétien. Lisez la Bible avec eux, cette Parole vivante, qui est agissante et nourrit le cœur et l’âme.
Je fais rarement de publicité, mais je fais une exception pour un livre remarquable qui traite de l’éducation sexuelle : « Amour et sexualité, parlez-en tôt pour protéger vos enfants » du Professeur Henri Joyeux. Bonne lecture !
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