Le Seigneur nous dit que lorsque nous l’acceptons dans notre vie, nous devenons une nouvelle créature. « Voici toutes choses deviennent nouvelles ! » Nous sommes appelés à marcher en nouveauté de vie. Après quelques années de conversion et de mariage, je me suis rendue que j’avais beaucoup à apprendre. Beaucoup de choses étaient à revoir. Mais chaque chose en son temps ! « Dieu fait toute chose belle en Son temps. » Il a fallu retourner à l’école pour apprendre.
Ayant reçu une certaine éducation, j’ai reproduit ce que j’avais reçu, enfant - C’est ce que nous faisons tous d’ailleurs - et j’ai fait de mon mieux. Mais, mon mieux n’était peut-être pas le « mieux » du Seigneur. Seule avec eux, j’avais tendance à masquer l’absence du père en les couvrant de biens matériels. Il est arrivé un moment où on attira mon attention sur le fait que je devais discipliner mes enfants davantage. Je n’ai pas accueilli cela avec joie, mais avec beaucoup de colère, persuadée que ce qu’on disait d’eux était faux. Après plusieurs tentatives du Seigneur, j’ai abdiqué et commencé à revoir mon éducation. Ce fut un virage à 360°. Mes enfants ont du se demander quelle mouche m’avait piquée, mais cela a porté ces fruits et de bons fruits.
Un autre retour à l’école fut celui d’apprendre à compter. Pendant longtemps, disposant de revenus plus que confortables, je dépensais sans retenue. Les enfants étaient accrochés au chariot et chacun allait de ses envies pour tâcher de le remplir. Mais c’était sans compter sur le temps des « vaches maigres », tellement inattendu et tellement douloureux. J’ai dû ravaler mon orgueil et crier à l’aide pour pouvoir prendre soin de mes enfants. La première leçon a été d’apprendre à faire un budget. Je me revois encore dans ce bureau où j’étais venue chercher des conseils. Les questions étaient : « Bon, voyons vous êtes à 4, combien coûte 400 g de viande et 400 g de pâtes ou de riz ? Combien coûte ceci et cela pour un petit déjeuner ? … » Je me suis alors aperçue que je ne connaissais aucun prix de ce que j’achetais. Je me serais cachée sous la table. Vraiment, j’avais tout à apprendre, notamment, à faire confiance au Seigneur. Dans l’abondance, je n’avais pas besoin de foi pour mes besoins. Il était temps d’apprendre. Et j’ai vu des miracles se passer : un loyer exceptionnellement bas, des bénédictions de gauche et de droite. J’ai appris également à recevoir et à dire « Merci ! ». J’ai appris à tenir un budget « chrétien ». J’ai couru acheter un cahier - Je n’avais pas encore Excel. - pour mettre en pratique ce que je venais d’apprendre : sur la première ligne mes ressources, juste en dessous mes offrandes selon un pourcentage décidé librement, en obéissant à l’Esprit et en essayant de faire chaque année davantage. Puis les dépenses incompressibles et tout le reste. J’ai eu devant moi des exemples d’intégrité et j’ai appris à leur côté. J’ai appris à discerner l’essentiel du superflu et à différer les achats, plutôt qu’emprunter ou me servir de toutes ces cartes de crédit renouvelable à 18 ou 20% d’intérêts - C’est fou ! C’est un piège bien ficelé, cette affaire ! - et bien plus, j’ai appris à chercher l’approbation du Seigneur pour les achats importants. Aujourd’hui, avec mon mari, nous apprenons à vivre dans le contentement, même si les besoins sont nombreux. Nous avons fait le choix de servir premièrement le royaume et cela fait notre joie.
Une autre leçon a été de mieux m’organiser afin de racheter du temps pour l’essentiel : prier, lire sa Bible, être fidèle aux réunions, prendre du temps pour les siens, … Là aussi, j’ai dû sortir des sentiers battus de la tradition : apprendre à cuisiner vite et facile, anticiper les événements importants pour ne rien rater (conférences, séminaires, voyages, …), fermer la porte à toutes sortes de distractions chronophages, apprendre à recevoir avec très peu - C’est la communion qui compte, pas l’assiette ! - obéir à l’Esprit plutôt qu’au budget, ... Il m’est arrivé de bénir, tout en étant dans le manquement, et le Seigneur a toujours pourvu à tous nos besoins.
Une autre leçon a été d’apprendre à se soumettre en tant qu’épouse, ou en tant que femme devant tout homme qu’il soit en autorité ou non. 1 Corinthiens 11/3 dit ceci : « Je veux cependant que vous sachiez que Christ est le chef de tout homme, que l’homme est le chef de la femme. » J’ai réalisé comment le Seigneur attend de moi un esprit doux et paisible. J’ai réussi quelques examens - et raté quelques-uns -mais je n’ai pas encore eu mon diplôme de fin d’études.
Une autre leçon est d’apprendre à être sensible à l’Esprit, quant à la loi ou aux émotions, attachées à mon moi, comme le sont les taches à la peau du léopard. Chaque situation est l’occasion de débusquer cette chair qui s’oppose à l’Esprit. Il s’agit de faire mourir la loi, le jugement, les émotions - Le cœur de maman en est rempli, hélas ! - pour s’exercer à se tenir et à agir selon le cœur de Dieu, même si cela occasionne des souffrances, de l’incompréhension ou de la tension dans les relations. Là aussi, je n’ai pas encore remporté le diplôme de fin d’études. J’espère l’avoir un jour, travaillant à cela inlassablement.
Romains 6/4 nous dit que " nous avons été ensevelis avec Lui par le baptême en Sa mort, afin que, comme Christ est ressuscité des morts par la gloire du Père, de même nous aussi nous marchions en nouveauté de vie."
Je réalise que cette nouveauté de vie est une oeuvre qui dure toute la vie. Et vous savez quoi ? Je n’ai pas encore fini d’apprendre. De temps à autre, le Seigneur m’appelle à m’asseoir à nouveau sur les bancs. Je me transforme à nouveau en élève plus ou moins studieuse, les yeux et oreilles du cœur bien ouverts, pour apprendre à nouveau.
Je vous souhaite d’avoir de bonnes notes de la part du Maître - aujourd’hui, on dirait professeur - d’école. C’est le meilleur que l’on puisse avoir ! Parfois, il nous confie à Ses assistants - que nous ne choisissons pas, hé hé ! -, et fait étrange , souvent ils sont moins intelligents, moins diplômés, moins … que nous - Ça fait sauter tous nos circuits, je vous l’dis ! -et pourtant, ils sont là de la part du Maître pour nous apprendre quelque chose, qui vaut de l’or assurément, puisque ce sont des assistants de l’Esprit.
J’aime beaucoup retourner à cette école - C'est à chaque fois un défi qu'il faut relever. - car elle me rend meilleure et chaque année davantage semblable au Maître. Et vous, voulez-vous de cette école ? Le Seigneur prend des inscriptions toute l’année, inutile d’attendre la rentrée !
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Didi (samedi, 05 janvier 2019 04:07)
Merci C'est une bonne image de la vie chrétienne. On ne cesse d'apprendre tous les jours, pour rester assisdu il nous faut de l'humilité.