En juin 2012, lors du championnat d’Europe des nations, l’équipe allemande s’apprête à affronter la formation hollandaise. Les commentateurs font remarquer au consultant, Bixente Lizzarazu, que lorsqu’une de ces deux équipes joue mal, le débriefing est plutôt viril. Il acquiesça mais ajouta : « En Allemagne, quand les choses ne vont pas, on se le dit et ensuite on passe à autre chose ; ce n’est pas comme en France où, quand ça va mal, on fait comme si tout allait bien et on ne règle jamais les problèmes ! »
Loin de moi l’idée de chercher à comparer une culture à une autre, mais cette réalité sévit partout, dans les églises, les familles, comme dans les entreprises, et aussi à l’école où il est difficile de dire qu’un élève a un problème ou qu’un musicien n’est pas doué ! Pourtant la confrontation est salutaire ! Pourquoi l’envisager comme un problème ? Faire une remarque à quelqu’un doit-il forcément être perçu comme une agression ? N’est-il pas possible de dire la vérité sans que cela prenne des proportions dramatiques ?
Dès le début de l’histoire de l’église, on voit des confrontations (Actes 15), où les problèmes sont abordés de front, sans aucun ménagement pour personne. A la fin, les choses avancent, les ombres s’estompent, les malentendus disparaissent et les relations sont plus fortes. N’est-ce pas mieux ainsi et n’est-ce pas cela aussi l’esprit de l’Evangile ? Sans doute le problème vient-il du fait que l’on a peur d’entendre une vérité qui dérange. On a peur également de dire la vérité qui dérange. Mais la fuir pour un temps conduira à la rencontrer plus tard, plus fort et plus durement encore. Alors, acceptons la confrontation, elle est si souvent salutaire ! Texte de Samuel Foucart, 2015
Je rajouterais volontiers, qu’en ces temps de confinement, les confrontations sont plus présentes dans nos maisons. Je le dis souvent : Nos deux copines « Pardon » et « Repentance » sont toujours à nos côtés, au cas où …
Mes plus grandes confrontations m’ont fait grandir, car passé les émotions de la chair, je fais face à ce que l’Esprit Lui-même veut que je retienne de ce que j’ai entendu. Son assistance est de m’aider à passer au-dessus des attitudes charnelles de l’autre et de ses faiblesses, pour ne retenir que ce qui me concerne et ce qui doit changer en moi. C’est vrai, la vérité fait mal, mais elle affranchit. Les liens de l’Esprit s’en trouvent renforcés et l’amour fraternel (entre époux aussi) grandit. La maturité venant, on apprend à dire les choses avec plus de respect et de sagesse, laissant de côtés nos propres blessures ou le fait d’avoir raison. Etre chrétien, c’est être condamné à devenir meilleur !
Rendons gloire à Dieu pour le message de la croix ! Un véritable miroir qui nous montre les tréfonds de notre âme, pour être débarrassés de notre iniquité ! Jésus n’a pas fait de cadeau à la chair sur la croix ! Si nous voulons Sa nature en nous, ne protégeons pas la nôtre.
Écrire commentaire