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De la frustration à la croix

Vous est-il arrivé de ne pas pouvoir vous défaire d’une idée, d’un projet, d’une envie ? C’est comme une idée fixe qui tourne à l’obsession et refuse de vous quitter. Pour peu que cela soit quelque chose d’agréable, vous voici devenue comme une puce surexcitée, qui se réjouit à l’avance de ce qui va se passer.

Mais soudain, vous réalisez que la décision ne vous appartient pas totalement. Vous attendez donc le moment favorable pour présenter votre projet à votre cher époux -Si, si, il est très cher ! -. Vous étalez tous les arguments censés le convaincre. Vous montrez tous les avantages financiers et autres, omettez les inconvénients -Vraiment ! C’est sincère, on ne les voit pas toujours.-. Vous avez tellement envie d’être approuvée,  que vous déployez des trésors d’ingéniosité pour arriver à vos fins. Il faut dire que les femmes sont très douées dans cet exercice. Et là, il dit « Oui ! » C’est la fête au village !

Il n’existe au monde personne de plus heureuse que vous. Mais de la même manière que vous ruminez votre affaire depuis des jours, votre mari en fait de même. Et finalement, il revient sur sa décision.

- Tu sais, je ne crois pas que c’est un bon plan ! » - Pas le moment de réfléchir aux subjonctifs ! -

- Ah bon ! Ben tu étais d’accord pourtant !

- Oui, mais on n’a pas pensé à ça, à ça et à ça ! Et puis, on peut faire autrement. Non, je pense qu’il faut abandonner ce projet.

Quel moment effroyable ! Vous sentez que vous ne pouvez pas enfoncer des portes fermées. Vous réalisez que chercher à le convaincre, c’est taper dans un mur. Vous ressentez que plus vous insistez, plus il se braque et plus vous êtes irritée. Vous essayez, malgré tout, empirant la situation.

Ah Seigneur ! J’ai pourtant la conviction que ce plan est de toi. Comment faire pour le convaincre ? Finalement, la prédication de l’Evangile et l’Esprit de Dieu vous rappellent qu’une épouse en Christ doit être soumise. La soumission, c’est une croix très lourde, chargée de béton armé, de clous rouillés et de toutes sortes de débris de chantier. Votre chair n’en veut pas. Vous avez pourtant raison -selon vous, bien entendu ! -. Vous sous réfugiez dans la prière, comptant mettre le Seigneur dans votre poche, de votre côté. « Seigneur, toi, tu peux le convaincre, Seigneur. » Vous répétez deux fois le mot Seigneur, pour Lui montrer qu’Il peut tout.

Plus les jours passent, plus votre frustration grandit, se transformant peu à peu en ressentiment, puis en colère. Votre bouche est fermée, mais vous soupirez, vous languissez d’impatience. Pire, vous commencez à bouillir. Vous voilà, obligée de capituler ! Que faire d’autre ? Même le Seigneur vous résiste. Pour finir, vous finissez par prier que votre frustration disparaisse. Vous jeûnez même ! Impossible de continuer dans un état de cœur pareil ! Ce serait refuser la croix, discréditer l’Evangile, nourrir sa chair au lieu de la crucifier.

Quand on prend sa croix de bon cœur, tout en souffrant, le Seigneur ne tarde pas à faire un miracle. Quel est ce miracle ? Je fus délivrée de toute amertume. J’ai regardé mon mari comme étant plus sage que moi et accepté volontairement d’abandonner MON projet. Peut-être qu’il se fera plus tard ou jamais ! Seul le Seigneur sait ce qu’il y a de meilleur pour nous ! Pour aujourd’hui, qu’importe ! Je suis en paix et une épouse en paix, c’est une maison en paix.

 

Merci Seigneur pour l’enseignement de Ta Parole, pour le message de la croix, qui procure la joie, la paix et toutes sortes de bénédictions ! Prendre sa croix, c’est la garantie de ressembler un peu plus à Christ. C’est ce que je désire. Et vous ? 

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