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Trop tard, elle a été cuite !

Au travers du prophète Jérémie au chapitre 18, Dieu demande à Son peuple : "Ne puis-je pas agir envers vous comme le potier ?"

Un enfant, dans son jeune âge, est comme de l'argile entre les mains du potier. Celui-ci, en prenant l'argile, a déjà en vue le vase qu'il veut réaliser. Les parents sont des potiers. Ils doivent savoir ce qu'ils veulent faire de leur enfant : avant tout un disciple de Jésus, aimant la Parole de Dieu, la prière, l'Eglise. Cela demande de la part des parents, une intelligence renouvelée par la Parole. Autrement, notre éducation et notre vécu risquent fort d'influencer le soin apporté aux enfants. Par exemple, j'ose dire que dans ma famille, la réussite se mesure au montant du salaire et au nombre de maisons que l'on peut posséder. Les métiers manuels étaient méprisés et les filles comme les garçons se devaient de réussir. Dites-moi ce que vous voulez, mais il faut un engendrement dans l'Evangile pour sortir de sous cette pression et n'accomplir que le plan de Dieu. Et, les Ecritures nous enseignent que les filles ne peuvent être traitées de la même manière que les garçons puisque leurs responsabilités sont différentes. Cela mériterait plus de précisions, peut-être dans un autre article !

 

Lorsqu'on est chrétien, la plus belle réussite est de vivre la volonté de Dieu, car nous serons heureux dans notre activité, même en étant jardinier ou maçon. N'allez pas croire que je sois contre les études. J'ai moi-même étudié de longues années et j'ai acquis des compétences qui sont des bénédictions pour le peuple de Dieu aujourd'hui. Je le dis sans prétention, car je réalise que c'était bien le plan de Dieu pour ma vie et il m'a guidé dans mes choix de vie professionnelle. Cependant, dans les temps dans lesquels nous sommes, c'est-à-dire les derniers temps où nous voyons la fin de toutes choses se précipiter, le plan de l'ennemi se mettre en place par le système mondial, il est peut-être urgent, plus que jamais, de ne pas gaspiller son temps dans des choses futiles. Au risque de choquer, je pense que le salut de nos enfants est plus précieux que leurs diplômes. Sans compter que souvent, les études sont une porte de sortie pour vivre leur vie loin du regard des parents et de l'église.

 

On s'étonne parfois de voir à quel point les parents se font bernés par leurs enfants, alors que d'autres qui les connaissent bien voient clair dans leurs motivations. Cela s'explique. Les parents sont souvent sous le filtre des émotions et/ou de l'orgueil. Soit ils gobent tout ce que leur progéniture leur raconte parce qu'ils les aiment et les croient incapables de leur faire du mal, soit ils se doutent que l'enfant n'est pas clair mais ils refusent d'être confrontés à l'échec de leur éducation. L'orgueil les empêche d'accepter l'état de cœur de l'enfant, car c'est accepter leur propre échec. Voilà pourquoi il est si difficile de prendre les bonnes décisions ! Pourtant, Dieu a tout prévu. L'église est là. Mais y a-t-il assez d'humilité pour entendre ce qui concerne notre enfant ? Notre vie familiale doit est accessible pour recevoir de l'aide. Faisons confiance à qui de de droit pour nous montrer le fond du cœur, les motivations cachées. 

 

Pour revenir à l'argile, le jeune enfant a envie d'apprendre. Plus l'argile est mouillée par l'eau (de la Parole), plus elle sera souple entre les mains du potier. Les larmes de la prière, la gestion de la frustration et de l'échec, l'apprentissage du pardon et de la repentance, la formation du caractère de Christ, l'enseignement de la croix et l'action du Saint-Esprit rendent le cœur de l'enfant plus malléable. Tant que le vase n'est pas terminé, le potier garde l'argile sur le tour, bien entre ses mains, sinon elle durcit. De même, il faut avoir l'enfant bien en mains jusqu'à ce que son éducation soit achevée. Dans Jérémie, Dieu n'a pas réussi avec Israël. Alors il a repris son travail avant que l'argile ne sèche, pour avoir le résultat escompté. 

 

N'attendez pas que l'adolescence vienne durcir le cœur de l'enfant. Eduquez-le tant qu'il est souple. Il peut y avoir des ratés. Alors, on repart à zéro, on met plus d'eau pour assouplir l'argile. Ne baissez pas les bras mais persévérez dans la prière jusqu'à avoir la paix concernant vos décisions. Reprenez vos enfants avec plus d'amour mais dans la fermeté, afin que le résultat soit celui que vous attendez : une vie gagnée pour le Seigneur. Veillez particulièrement à ses motivations et éprouvez-les. Si depuis petit, l'enfant sait qu'il ne peut vous mettre dans sa poche ou vous faire avaler des couleuvres, il s'en souviendra adolescent.

 

Beaucoup de parents perdent leurs enfants à cause des études qui sont un prétexte pour s'éloigner, et parfois depuis jeunes. Il convient d'être très prudent et de voir clair. Mon enfant aime-t-il toujours autant le Seigneur ? Sa prière devrait vous en donner des indices. Sert-il le Seigneur dans l'église, malgré sa jeunesse ? Il y a des chances, plutôt des risques, qu'il ne le fera pas davantage dans une autre église proche de son université, s'il n'est  pas à l'œuvre dans l'église locale. Est-ce bon qu'il aille si loin ? Il est possible que ce soit le plan de Dieu ou pas. Il en relève de la responsabilité des parents de trouver ces réponses dans la prière. Bien sûr, l'église peut conseiller et soutenir. 

 

Si votre enfant est déjà un adulte et que le vase est trop dur, il faut prier. On ne parle plus d'éducation là. Il s'agit d'évangélisation. Mettez vos genoux à terre et priez pour leur salut. Si l'argile a été cuite, il est impossible de la récupérer. Ajoutez de l'eau autant que vous voudrez, c'est trop tard. Il faut un miracle. Arrêtez de leur parler de Dieu à tous vents, priez et jeûner. Ne parlez que sur l'ordre du Saint-Esprit. 

 

Que le Seigneur vous guide dans cette période d'orientation spirituelle, scolaire, universitaire ou professionnelle !

 

Texte inspiré d'un article d'Edouard Kowalski (Trésor quotidien)

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